Formatage d'un disque dur pour le stockage multimédia

Les disque durs ont besoin d'être de plus en plus gros pour stocker tous les media que nous conservons. Maintenant, un disque dur d'une taille de 3To est courant. Mais dépasser la limite de 2To pour un disque dur n'est pas sans poser quelques problèmes. Voici ce que j'ai fait pour mon disque de stockage de media.

Création d'une partition GPT

Lorsqu'une partition dépasse 2,2To, il devient nécessaire de prendre quelques précautions pour que celle-ci soit lisible. Tout d'abord, impossible d'utiliser le format MBR (un ancien format utilisé jusqu'à présent). Il est maintenant nécessaire de partitionner en GPT. Voici les instructions à réaliser en tant que super-utilisateur pour réaliser cette opération:

parted
(parted) select /dev/sdX
(parted) mklabel gpt
(parted) mkpart primary 0% 100%
(parted) name 1 'FreeBiBox'
(parted) quit
mkfs.ext4 /dev/sdX1

Formatage de la partition

Le formatage de la partition doit nécessairement être fait avec un système de fichier journalisé étant donné la taille, sinon en cas d'erreur, il faudrait un temps très important pour aller vérifier le disque en entier.

mkfs.ext4 /dev/sdX1

Mais par défaut, une partition ext4 réserve au moins 5% de la taille de la partition pour permettre de tout de même créer des fichiers. Cela est utile par exemple pour une partition racine pour tout de même permettre au super utilisateur de se connecter et de réaliser quelques actions, même si la partition est remplie. Mais 5% d'une partition de 3To cela représente tout de même 150Go, cela fait pas mal de place de perdue pour un disque multimédia. Donc nous allons supprimer cette espace réservé.

tune2fs -l /dev/sdb1 | grep "Reserved block count"
tune2fs -m 0 /dev/sdb1
tune2fs -l /dev/sdb1 | grep "Reserved block count"

Voici 150Go "supplémentaires" disponibles sur votre partition de 3To (ou 200Go sur une partition de 4To, ...)

Vérification des blocs défectueux

Il peut arriver qu'il y ai des erreurs sur votre disque et que ces erreurs puissent être dues à des blocs de données défectueux. Pour vérifier l'ensemble des blocs d'un disque la procédure est très longue car il est nécessaire de vérifier chaque bloc, un par un, et si possible en lecture et en écriture. Pour avoir déjà rencontré cette situation, il est important de pouvoir relancer la procédure si celle-ci s'est malheureusement arrêtées en cours de route.

La meilleure solution pour lancer la vérification des blocs défectueux est d'utiliser la commande suivante:

screen
fsck -vcck /dev/sdb1
Ctrl+a => d

Ces commandes permettent de lancer un terminal virtuel qui pourra être quitté sans arrêté la commande et être reprise plus tard (grâce à la commande screen -r). Après avoir vérifié les erreurs dans la structure de formattage du disque, la commande lancera une vérification des blocs. La commande lancée affichera sera proche de la commande suivante en spécifiant en particulier la taille des blocs (-b 4096) et le nombres de blocs à vérifier (information que l'on peut avoir avec tune2fs -l).

Pour relancer la commande de vérification si celle-ci a été interrompue, il faudra alors lancer:

badblocks -b 4096 -s -n -v /dev/sdb1 732566271 271049520 2> badblocks

Le dernier paramètre avant la redirection est le numéro du bloc auquel il faut reprendre l'analyse.